Lettre du Supérieur général pour les Croisés d'Afrique

Source: Croisade Eucharistique des enfants

Bien chers Croisés d’Afrique,

A vous qui êtes au loin, sur un autre continent, je suis heureux d’envoyer ces quelques lignes. Je voudrais tout d’abord vous dire merci : merci pour toutes les prières, les communions, les sacrifices que vous avez déjà offerts.

Il n’y a que le Bon Dieu qui en connaît le nombre exact. Il voit tout, et il a une très bonne mémoire. Mais, si je puis dire ainsi, il préfère utiliser une balance plutôt qu’une calculatrice. Je voudrais vous faire comprendre aujourd’hui que le Bon Dieu regarde surtout l’amour avec lequel vous faites tous ces actes. Le nombre a son importance bien évidemment, et c’est cela que l’on compte sur les feuilles de Trésor que vous envoyez à la fin de chaque mois. Mais le poids est ici plus important que les chiffres : un seul sacrifice fait avec beaucoup d’amour vaut plus que cinquante sacrifices faits avec peu d’amour.

Je vous explique encore cela avec une autre image : prenez ces flacons qui sont là devant vous et comptez-les : un, deux, … cinq. C’est bien. Mais regardez un peu à l’intérieur : ils sont vides ou seulement à moitié remplis. C’est dommage, n’est-ce pas ? Si ces cinq flacons étaient remplis à ras bord d’un parfum merveilleux, ce serait bien mieux, vous ne trouvez pas ? Alors, vous avez deviné ce que cela veut dire, j’en suis sûr : le parfum merveilleux qui doit remplir les flacons, c’est l’amour avec lequel vous dites vos prières, vous recevez Jésus dans votre cœur, vous offrez des sacrifices...

Chers enfants, je vous encourage à être généreux, mais généreux surtout en amour ; mettez-en beaucoup dans tout ce que vous faites. Comprenez que les sacrifices cachés, ceux que personne, mis à part Jésus, ne voit sont ceux qu’Il préfère. Comme Il les aime, ces sacrifices invisibles mais qui sentent bon notre amour pour Lui : arrêter de jouer au premier appel de maman (et pas au troisième ou au quatrième…), s’appliquer à bien écrire son devoir, ne pas se retourner à la chapelle pour savoir qui a fait tomber son missel, ne pas se fâcher quand sa petite sœur vient déranger tout son jeu, reprendre une deuxième fois des petits pois, justement parce qu’on n’aime pas du tout ça….

Si vous faites ce genre de petits sacrifices, qui peuvent vous coûter beaucoup, et que vous dites en même temps à Jésus, dans votre cœur : « Ô Jésus, c’est parce que je vous aime que je le fais », personne ne verra rien autour de vous, mais ce sera comme si vous offrez à Jésus un vase en or rempli du parfum qu’Il préfère : celui de votre amour pour Lui.

Alors, chers Croisés, soyez généreux, multipliez les sacrifices cachés, faits avec amour et qui ont tellement de valeur aux yeux du Bon Dieu. Faites-le pour la sainte Eglise, pour les prêtres, pour avoir des vocations dans votre pays, pour la conversion des pauvres pécheurs. Et Jésus, qui aime beaucoup les enfants, écoutera votre voix, soyez-en certains. Sachez que je compte sur vous !

Menzingen, le 11 mai 2019

Don Davide Pagliarani